J'AI VÉCU UNE AGRESSION SEXUELLE
Vous croyez ou savez avoir vécu une agression sexuelle dans votre vie? Et ce, peu importe la forme, ou le moment où vous l’avez vécue, cette section vous est destinée. Elle vous donnera certaines informations et vous présentera plus en détail les services qui sont disponibles pour vous au CALACS.
Conséquences
Une agression sexuelle est un crime contre la personne, un non-respect des limites, du corps et de l’intégrité physique et sexuelle de la victime. Il y a de forte de chances que si vous avez vécu une agression vous voyez aujourd’hui des impacts sur votre vie, sur vos comportements, sur vos pensées, sur vos émotions.
Il se peut que vous ne compreniez pas certaines de vos réactions, ou que vous vous demandiez si vous êtes normale de vous sentir de telle ou telle façon. Sachez qu’il y a autant de conséquences et de réactions possibles à une agression sexuelle qu’il y a de victimes différentes. Ces conséquences et ces impacts peuvent être d’intensité variée et apparaître à différents moments.
Depuis son ouverture, le CALACS a fait une compilation d’une panoplie de conséquences qui ont été identifées être vécues par les femmes qui sont venu.
Cette liste peut vous aider à mettre des mots sur certaines conséquences que vous vivez ou à normaliser que vous n’êtes pas seule à vivre cela.
Impacts émotionnels et psychologiques
- Ressentir un sentiment de honte face à l’agression sexuelle vécue
- Avoir honte de soi suite à l’agression (honte généralisée)
- Avoir honte de son corps
- Ressentir un sentiment d’impuissance face à l’agression vécue ou face à toute situation qui pourrait se produire
- Se sentir morte à l’intérieur
- Se détester : ressentir de la colère et de la culpabilité envers soi
- Ressentir de la colère, de la rage ou de la haine envers l’agresseur
- Ne pas être à l’écoute de soi, ne pas faire confiance à son intuition ou à ses sentiments
- Être déconnectée de soi
- Être incapable de distinguer un sentiment d’un autre
- Être en mesure de ressentir seulement une ou deux émotions
- Avoir de la difficulté à exprimer ses émotions
- Avoir de la difficulté à pleurer librement
- Pleurer tout le temps
- Se sentir inconfortable quand trop heureuse (ça se peut pas, il va arriver quelque chose!)
- Se sentir nerveuse quand les choses sont calmes et relaxes
- Se sentir faible et vulnérable
- Se sentir enragée souvent
- Être rarement en colère car la colère fait peur
- Avoir eu des épisodes dépressifs
- Faire des cauchemars fréquents
- Avoir des attaques de panique
- Avoir peur de ne pas contrôler ses émotions
- Avoir peur de devenir violente
- Avoir un diagnostic de trouble de personnalité ou de maladie mentale suite à l’agression.
Impacts possibles sur ses pensées, la façon de percevoir la vie, les autres et soi-même.
- Avoir l’impression que sa vie est finie à cause des agressions vécues
- Se sentir sale ou salie
- Impression d’être étiquetée comme victime (comme si c’est écrit dans mon front que j’ai été victime!)
- Ressentir ou avoir déjà ressenti un désir de mourir qui prend toute la place. Mourir étant la solution pour mettre fin à ses souffrances
- Avoir souvent l’impression de devenir folle ou d’être folle
- Avoir la conviction de ne pas mériter d’être heureuse
- Ne pas croire à l’importance des émotions
- Se sentir différente des autres comme si je venais d’une autre planète
- Ne pas comprendre l’ensemble de ses réactions
- Se percevoir comme étant faible et vulnérable
- S’en vouloir davantage à soi qu’à la personne qui a agressé
- Être souvent mêlée ou confuse
- Avoir peur de réussir
- Se sentir ratée. Se sentir incapable d’effectuer du bon travail
- Perception que tous les hommes sont des agresseurs
- Ne plus faire confiance aux hommes
- Des scénarios de catastrophe défilent souvent dans ma tête
- Être incapable de stopper ses pensées (le hamster qui roule dans la tête)
Impacts possibles sur son corps et sur son comportement.
- Ne pas savoir comment se fixer et poursuivre des objectifs et avoir l’impression de tourner en rond
- Sortir de son corps quand il se passe quelque chose de difficile
- Être dans la lune
- Se sentir engourdie (ne pas sentir son corps)
- Avoir l’impression que son corps est séparé du reste de sa personne
- Percevoir son corps comme affreux
- Ne plus aimer ni accepter son corps
- Se sentir trahie par son corps étant donné que des sensations ont été ressenties lors de l’agression
- Difficulté à l’école suite à l’agression (difficultés d’apprentissage)
- Consommation de drogues, d’alcool et/ou abus de médicaments
- Avoir des troubles alimentaires (anorexie/boulimie ou autre)
- Avoir des épisodes d’automutilation (actuels ou passés)
- Avoir des sensations physiques de douleurs ou d’inconforts fréquents et persistants (nausées, douleur abdominale, se sentir oppressée, tensions musculaires)
- Avoir un diagnostic de fibromyalgie
- Avoir pris du poids pour se protéger de l’agression ou s’empêcher de ressentir des émotions
- Ressentir des flashbacks lors de touchers corporels ou au moment d’être en contact avec certaines personnes
- Se laver compulsivement (impression constante d’avoir été salie lors de l’agression)
- Inventer des histoires sur sa vie pour attirer l’attention des gens
- Éprouver beaucoup de difficultés à prendre soin de soi
- Utiliser des moyens de fuite pour combler un vide intérieur (ex : le travail, écouter la télévision, manger, magasiner, etc.)
- Être exigeante et perfectionniste, ne pas se donner le droit à l’erreur
- Avoir commis des délits
- Être devenue rebelle suite à l’agression
- Avoir fait des tentatives de suicide
- Avoir eu des comportements de violence envers autrui
- Sous-estimer sa capacité à se défendre
- Avoir de la difficulté à s’affirmer (besoins, limites)
Impacts possibles sur l’intimité et les relations amoureuses
- Sentiment de solitude ou d’isolement.
- Difficulté à entrer en relation avec les autres
- Avoir des amitiés ou des connaissances, mais pas de relations affectives intimes
- Sentir que je ne mérite pas d’être aimée
- Incapacité de faire confiance aux gens
- Peur de l’abandon
- Défier les gens, les mettre à l’épreuve constamment (croyance que personne ne peut rester en relation avec soi)
- Avoir de la difficulté à donner de l’affection aux autres
- Dépendance affective exagérée
- Avoir peur de s’engager dans des relations plus sérieuses
- Ressentir de la panique lorsqu’une situation d’intimité survient
- Avoir de la difficulté à dire NON et à s’affirmer
- Avoir une certitude que les gens veulent toujours profiter de soi
- Se sentir extrêmement influençable dans ses comportements
- Avoir des argumentations fréquentes avec son ou sa partenaire
- Penser que son ou sa partenaire est son agresseur (lors de flashback)
- S’arranger pour ne devoir rien à personne : ne rien demander à l’autre en relation
- Se sentir incapable d’attachement en relation amoureuse
- Être instable dans ses relations affectives
- Choisir des conjoints-es inadéquats pour soi (aller vers les mauvaises personnes et repousser les personnes saines et adéquates)
- Saboter ses relations amoureuses
- Avoir l’impression que si son ou sa partenaire apprend le véçu d’agression sexuelle, qu’il ou elle ne voudra plus de soi
Impacts possibles sur la sexualité
- Percevoir la sexualité comme quelque chose de sale et de dégradant
- Avoir l’impression de ne pas être désirable pour personne
- Éviter la sexualité. Avoir un souhait profond de ne plus jamais avoir de sexualité
- Abstinence totale depuis l’agression
- Être incapable de parler de sexualité
- Ressentir du dégoût pour les relations sexuelles
- Absence de désir sexuel. Incapacité à faire les premiers pas et d’initier des rapports sexuels avec son ou sa partenaire
- Absence de plaisir sexuel (excitation, sensation ou orgasme)
- Utiliser la sexualité pour répondre à la majorité de ses besoins (affection, tendresse, reconnaissance…)
- Utiliser la sexualité pour obtenir quelque chose en retour
- Avoir besoin de tout contrôler ou dominer au niveau de la sexualité pour ne pas se sentir agressée
- Son ou sa partenaire ne doit jamais faire les premiers pas pour initier un rapport sexuel. Cela doit toujours être soi qui prend les initiatives
- Avoir des flashbacks constants de ses agressions lors des relations sexuelles avec son ou sa partenaire.
- Se dissocier de son corps lors des rapports sexuels pour ne plus rien ressentir
- Tout geste de tendresse est difficile à recevoir ou à donner pour soi
- Se valoriser à travers ses comportements sexuels (je veux être la meilleure!)
- Être toujours dans la séduction
- Sexualiser tous ses liens (amis, travail, amour)
- Parler constamment de sexualité
- Aimer se montrer nue ou se dévoiler sous prétexte que je suis très à l’aise face à la sexualité
- Ne pas avoir de frontière dans l’intimité avec les autres
- Avoir déjà fait de la prostitution
- Avoir des relations sexuelles avec des personnes qui ne me respectent pas
- Continuer d’être agressée sexuellement
- Utilisation de fantaisies violentes ou sadiques pour s’exciter sexuellement
- Utiliser des fantasmes ou des scénarios d’agression pour ressentir de l’excitation ou du plaisir
- Homosexualité : Avoir changé d’orientation sexuelle suite à l’agression
- Être dans l’ambivalence quant à son orientation sexuelle depuis l’agression (hétérosexualité, homosexualité ou bisexualité)
- Avoir honte de sa sexualité depuis l’agression
- Avoir agressé sexuellement d’autres personnes
- Être performante sexuellement pour être la meilleure
- Oublier ses besoins afin de plaire et de répondre aux besoins de son ou sa partenaire
- Considérer qu’il est important de faire vivre du plaisir sexuel à son ou sa partenaire sans se permettre de ressentir soi-même du plaisir
- Utiliser la sexualité pour rehausser son estime de soi et définir sa valeur
- Avoir de la difficulté à mettre ses limites lors d’un rapport sexuel
- Se laver compulsivement après une relation sexuelle
- Ne plus vouloir sentir que son corps est regardé et admiré
- Être incapable de recevoir et d’accepter des compliments sur soi ou sur son corps
- Avoir renié sa féminité. Avoir une apparence et un comportement masculin ou asexué.
- Avoir une sexualité adolescente (embrasser et toucher seulement). Ne pas se sentir prête à vivre autre chose au niveau de la sexualité.
- Se sentir comme une femme sauvage qui demande à être apprivoisée.
Impacts possibles face à son rôle de mère, auprès de l’entourage et sur les relations familiales.
- Se sentir maladroite et inconfortable auprès des enfants
- Avoir de la difficulté à témoigner de l’affection à ses enfants
- Avoir de la difficulté à définir des limites avec ses enfants
- Avoir de la difficulté à faire la part des choses entre ses besoins et ceux de ses enfants
- Avoir le sentiment d’être inadéquate comme parent
- Avoir de la difficulté à protéger ses enfants
- Avoir tendance à être surprotectrice envers l’entourage et les enfants
- Avoir peur d’abuser des enfants
- Avoir déjà agressé des enfants
- Avoir des relations tendues avec sa famille
- Avoir été rejeté par les membres de sa famille suite au dévoilement
- Avoir de la difficulté à définir ses limites avec sa famille (frontières, espace)
- Ne pas se sentir comprise par les membres de sa famille (je me sens jugée)
- Avoir l’impression d’être folle ou d’être perçue comme folle quand je rencontre ma famille
- Avoir le sentiment de ne pas pouvoir être soi-même avec les membres de sa famille
- L’inceste se produit encore dans la famille
- Avoir espoir que les membres de sa famille viennent à moi et me comprennent
Mécanismes de survie
Il est normal pour toute personne d’utiliser des mécanismes de survie, de défense ou d’adaptation dans les moments difficiles. En effet, il serait impensable d’affronter tous les évènements sans aucune protection.
Le problème est que plusieurs de ces mécanismes de défense peuvent avoir un côté autodestructeur et donc être néfastes pour les survivant(e)s d’agression à caractère sexuel.
Il peut donc être aidant pour vous de regarder lesquels de ces mécanismes vous utiliser et d’évaluer quels sont les gains que vous en retirez versus vos pertes. Ainsi, vous pourrez éventuellement choisir des mécanismes plus sains et entamer tranquillement un processus de changement.
Voici quelques exemples de mécanismes que les victimes d’agression sexuelle peuvent développer (Plusieurs autres personnes peuvent les utiliser également).
- Faire du déni
- Rationaliser
- Semer la perturbation
- S’automutiler
- Être perfectionniste à outrance
- Être abusive avec les autres
- Manger de façon compulsive
- Faire de l’exercice de façon compulsive
- Faire du vol à l’étalage
- Éviter l’intimité
- Avoir plusieurs personnalités
- Oublier
- Quitter son corps
- Demeurer en contrôle
- Jouer compulsivement
- Minimiser les choses
- Demeurer occupée
- Abuser des drogues ou de l’alcool
- Être anorexique ou boulimique
- Dormir avec excès
- S’évader/fuir
- Faire des tentatives de suicide
- Éviter la sexualité, compulser
- Être absent mentalement
- Demeurer toujours en état d’alerte
- Être sur ses gardes
- Prendre soin des autres
- Autre…
Processus de guérison
Tiré de : Le courage de guérir, Lauras Davis, 1990 (traduction de The Courage To Heal Workbook)
L’agression sexuelle apporte son lot de conséquences, mais les femmes travaillent à guérir et à se rebâtir.
À la suite d’une agression sexuelle, il peut être difficile pour les victimes d’avoir l’espoir de guérison. Pourtant, il est possible, pour toutes les victimes qui le désirent d’entamer un processus de guérison qui les aidera à minimalement se sentir mieux.
Plusieurs étapes font partie de ce processus de guérison. Certaines étapes prendront beaucoup de place pour certaines survivantes, alors que pour d’autres elles en prendront moins. Certaines étapes (comme la confrontation ou le pardon) ne seront pas nécessaires à certaines pour guérir de leur vécu.
Finalement, ces étapes peuvent être vécues dans un ordre différent selon les personnes. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de vivre son processus de guérison. Il appartient à chaque femme de se respecter dans son rythme et de vivre ces étapes à sa façon.
Vouloir guérir
Consciente des conséquences de l'agression dans votre vie d'aujourd'hui, vous êtes décidée à faire des changements.
Engagement des femmes : Il se peut que vous soyez ambivalente envers un début de suivi, vous êtes consciente des conséquences néfastes dans votre vie et il se peut que vous appréhendiez la souffrance que vous pourrez revivre.
Être en état d'urgence et agité
Les flashbacks peuvent être pénibles et très intenses pour certaines personnes pendant cette période. Il s’agit d’un grand bouleversement.
L'état d'urgence fait partie de la guérison. L'agression devient une priorité pour vous, elle mobilise toutes vos ressources personnelles pour faire face à l’agression et à ses conséquences laissant peu de place pour gérer les autres sphères de votre vie.
Bien que très souffrante, la période d’urgence ou de crise est temporaire.
Maîtriser ses souvenirs
Certaines personnes ont réprimé les souvenirs d'agression pendant des années, d'autres se souviennent des évènements, mais ne ressentent pas les émotions.
En commençant à en parler, à nommer les choses, en brisant le silence, vous prenez contact avec ces souvenirs et ces émotions (des souvenirs pénibles risquent de resurgir).
Croire en la réalité de l'agression
Il peut arriver que vous doutiez que les évènements sont bel et bien arrivés ou alors que vous les minimisiez. Il est donc important de faire des liens avec les conséquences, car il est possible que vous ne le fassiez pas encore complètement.
Briser le silence
Plusieurs personnes mettent des mois, voire des années avant de parler des agressions à cause de la honte. Il est pourtant très important de partager ce secret trop lourd avec des personnes de confiance.
Se déculpabiliser
Cette étape est souvent très longue pour les victimes. Les mythes et préjugés véhiculés par la société expliquent pourquoi il est si difficile pour les victimes de se déculpabiliser. Rencontrer d'autres victimes ou lire des témoignages peut vous aider à ressentir de la compassion envers vous-mêmes et vous déculpabiliser.
Prendre contact avec son enfant intérieur
Il peut être aidant de vous remettre dans le contexte de l’agression (âge lors de l'agression, actions entreprises pour se défendre, etc.). Vous pouvez reprendre les éléments de votre histoire et la raconter comme si c'était un enfant que vous connaissez.
C'est aussi une façon pour vous de prendre soin de vous-mêmes, de regarder la situation avec vos yeux d’enfant plutôt que vos yeux d’adulte et de reprendre contact avec les qualités de l'enfant (l'émerveillement, le jeu et le rire, etc.).
Période de deuil
Identifier les pertes et les pleurer pour s'en libérer. Cette étape permet souvent aux femmes de prendre contact avec leur vulnérabilité, leur douceur et leur besoin de prendre soin d'elle.
Avoir confiance en soi
Souvent, cette étape propulse vers des changements dans la vie personnelle ou professionnelle (s'affirmer, faire des choix, exiger des changements dans leurs relations, etc.)
Colère
L'importance de la canaliser à la bonne place (contre l'agresseur et ceux qui n'ont pas protégé) et non contre soi (dépression, tentative de suicide, alcoolisme...) ou envers tout le monde (tous les hommes, la société...)
Cette colère libère la personne qui a vécu une agression de sa position de victime et rend la responsabilité de son geste à l'agresseur.
Divulguer et confronter
Cela exige de tenir compte de votre sécurité émotive et physique. La famille offre en général, peu ou pas de support, car ses membres vivent de l'impuissance, ils sont en situation de crise et ils manquent d'information sur l'agression et les besoins de la victime. Vous pouvez choisir de ne pas faire face à l'agresseur, mais de tout de même divulguer.
Pardonner
Pardonner à l'agresseur n'est pas essentiel pour guérir. Certaines femmes voudront lui pardonner alors que d'autres trouveront inacceptable d'envisager de pardonner. Il faut aussi que vous vous questionniez sur votre vision de la notion de pardon.
Vivre sa spiritualité
Croire en un pouvoir plus grand que soi peut être un grand soutien. La spiritualité dans son sens large peut s'avérer utile. C'est la réconciliation avec la vie. L'expérience fut pénible, mais vous avez le choix de vous apitoyer ou d'essayer de vous battre pour avoir une meilleure qualité de vie.
Résoudre et agir
Le passage à travers ces étapes à plusieurs reprises permet d'arriver à l'intégration. Vous n’effacerez pas ce qui s'est passé, mais vous ferez des changements profonds et durables dans votre vie. Vous gagnerez la conscience, la compassion et le pouvoir de contrôler votre vie.
Porter plainte ou non
Il se peut que vous vous questionniez à savoir si vous voulez porter plainte ou non contre votre agresseur. Que vous choisissiez l’une ou l’autre des options, il n’y a aucun problème. L’important est que vous preniez une décision éclairée et en toute connaissance. Pour vous aider dans vos réflexions, voici un tableau des avantages et des inconvénients de porter plainte :
AVANTAGES |
INCONVÉNIENTS |
Personnel | Personnel |
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Envers l’agresseur | Envers l’agresseur |
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Social | Social |
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Services
Si vous avez été victime d’agression sexuelle dans votre vie et que vous avez besoin d’aide à ce niveau, le CALACS peut être le bon endroit pour vous dans votre processus de guérison.
- Tous nos services sont confidentiels et gratuits.
- Nous faisons de l’écoute téléphonique d’intervention, d’informations et de référence. Il se peut que vous ne vous sentiez pas prête pour l’instant à venir rencontrer une intervenante, mais que vous ayez besoin d’écoute ponctuelle. Peut-être avez-vous besoin d’informations. Ou tout simplement vous voulez faire un premier contact téléphonez alors au CALACS et une intervenante vous répondra ou vous rappellera rapidement.
- Nous offrons des premières rencontres. À la suite d’un premier contact par téléphone, si vous décidez de faire une demande d’aide, vous serez rapidement invitée à vous présenter pour une première rencontre. Cette rencontre vise à s’assurer que le CALACS est la meilleure ressource pour vous aider présentement. Elle sert également à vous expliquer notre approche et nos services de façon plus spécifique et à choisir pour vous quels services seraient les plus appropriés. Cette première rencontre ne vous engage évidemment à rien. Après cette rencontre, si vous décidez de poursuivre avec le CALACS, votre nom sera inscrit sur la liste d’attente.
- Nous offrons des suivis individuels. Lorsque vous choisissez à la suite de la première rencontre le suivi individuel, quand votre tour viendra, une intervenante communiquera avec vous pour amorcer un suivi de 15 rencontres, à raison d’environ 1h00 par semaine.
- Nous offrons des suivis de groupe. Si vous avez choisi l’option du groupe, au moment où le CALACS organisera son groupe, une intervenante communiquera avec vous pour vous inviter à la rencontre d’information, qui se veut la première étape du processus de formation du groupe, qui durera environ 20 semaines, à raison de 3h00 par semaine.
- Il est aussi possible pour vous de participer à des cafés-rencontres. Ces rencontres mensuelles se veulent un lieu d’échange sur différentes thématiques.
- Nous organisons assez régulièrement des cours d’autodéfense*. Ces ateliers, d’une durée de 2 jours se veulent en endroit pour apprendre les différentes techniques de base au niveau de l’autodéfense. Et ce, autant au niveau de l’autodéfense physique que psychologique. La formatrice vous donnera des outils pour renforcer votre confiance en vous-même et diminuer votre sentiment d’impuissance face à la violence. Si vous êtes intéressées par le cours d’autodéfense, vous pouvez communiquer avec le CALACS pour donner votre nom, et aussitôt que nous aurons des dates établies pour un cours, nous prendrons contact avec vous.
* À noter, il est possible que le CALACS demande une compensation financière aux participantes de ces cours, étant donné que l’autodéfense ne fait pas partie de la mission de base de l’organisme et que les cours d’autodéfense sont généralement ouverts à toutes les femmes de notre territoire, pas seulement celles qui ont vécu des agressions à caractère sexuel.
Oeuvre collective peinte lors d'un café-rencontre.